Dis, qu’as-tu fait, toi que voilà, de ta jeunesse ?
Tes traits si doux ont-ils gardé leurs rondeurs ?
Il est des visages que le temps doucement caresse
Et des regards fatigués troublants de candeur.
Ta voix mélodieuse et ton accent chantant
Ont récité des leçons, hurlé, lu des prières
Aujourd’hui, tu partages des souvenirs d’un autre temps
Dans un murmure teinté de mystère.
La vie a-t-elle semé ses empreintes sur tes mains ?
Ont-elles tenu des crayons ? Pétri ? Bâti des maisons ?
Leur vigueur est cachée sous des gestes incertains
Les années, sans pitié, y ont creusé leurs sillons.
Dis, qu’as-tu fait, toi que voilà, de ta jeunesse ?
As-tu réalisé tes rêves les plus fous ?
Le bonheur est une quête qui jamais ne cesse
Si nous ignorons qu’il est au fond de nous.
Diane