Dis, qu’as-tu fait, toi que voilà, de ta jeunesse ?
De tout ce temps qui t’était donné ?
Il semblait, à l’infini, s’étirer
Égrenant ses heures avec paresse
Te souviens-tu de celui que tu étais ?
Le nez au fond des livres ou tout là-haut dans les nuages ?
Cachais-tu un cœur filou sous tes airs d’enfant sage ?
Regarder en arrière peut faire rire ou pleurer
Certains ont bien bûché, noirci des cahiers
D’autres ont dansé ou rêvé, un verre à la main
Fallait-il ou non se soucier du lendemain
À l’heure où le monde est si tourmenté ?
Dis, qu’as-tu fait, toi que voilà, de ta jeunesse ?
Ma jeunesse ? Elle est partout, ici, à chaque instant
Quand je me noie dans les grands yeux de mes enfants
Celle que j’étais marche à mes côtés, sans cesse.
Diane.