Mais que se passe-t-il ce matin dans la famille Souris ?? D’habitude, à 6h,tout le monde est debout, morceau de fromage avalé, moustaches peignées, tablier enfilé.
Mais aujourd’hui, tout est calme. Les petites souris sont encore emmitouflées sous leur gros duvet. Il faut dire qu’hier soir elles se sont couchées très tard !! Comme vous le savez, le Saint Nicolas était en retard et lorsqu’il toqua à la porte, les enfants étaient déjà couchés. Mais en entendant sa voix grave et le son de sa cloche, ils bondirent tous en même temps et dévalèrent les escaliers à toute allure.
Quelle ne fut pas leur surprise de découvrir, là, dans leur salon, le grand Homme barbu, son âne, l’homme en noir ainsi que deux petites marmottes. Chaque petite souris reçut une orange et un pain d’épices puis les enfants furent félicités d’avoir été bien sage durant l’année. Saint Nicolas s’excusa de ne pouvoir rester plus longtemps, il avait encore d’autres maisons à visiter. Mais il invita les enfants à faire un vœu et à y penser très fort.
Au moment de se recoucher, Maman Souris eu bien du mal à rendormir ses petits souriceaux. Ils étaient tous émerveillés pas cette visite impromptue et avaient beaucoup de questions à poser. Leur mère tenta de les rassurer sur l’homme en noir qui accompagnait Saint Nicolas, c’était lui qui punissait les enfants pas sages et il s’appelait le Père Fouettard. Mais si ils continuaient à travailler dur et à être gentils et serviables, ils n’auraient jamais affaire à lui.
Elle leur lut encore une histoire puis déposa un baiser sur chaque petite tête avant de quitter la chambre. Les petites souris ne dormaient pas encore mais on n’entendait plus un bruit, chacun pensant très fort à un vœu qui lui était cher.
Vers 9h, Papa Souris ouvrit un œil sur le jour déjà bien levé et paniqua !
-Vite chérie ! Réveille-toi ! Nous avons 3h de retard, il y a encore les tissus à repasser, les manches à assembler, les jupes à broder ! Nous n’aurons jamais fini !
Maman Souris s’étira en baillant ! Elle aussi avait fait un vœu mais elle n’était plus une enfant et doutait que celui-ci se réalise. Mais, en descendant les escaliers, elle ne put que constater qu’elle s’était trompée.
Les morceaux de tissus avaient été soigneusement découpés, surfilés et repassés. Les manches des pulls et manteaux avaient toutes été assemblées, les jupes qui attendaient d’être brodées étaient à présent recouvertes de fil d’or. Toutes les confections de la veille étaient joliment emballées dans des papiers de soie et les bobines de fil parfaitement rangées.
Papa Souris n’en croyait pas ses yeux. Il retroussa ses manches afin de sortir les rubans de tissu qu’il voulait nouer. Après tout, Saint Nicolas ne leur avait offert qu’un peu d’aide, ils avaient encore beaucoup à faire. Mais Maman Souris le retint contre lui et lui chuchota quelque chose à l’oreille.
A ce moment là, une troupe de petits souriceaux descendirent les escaliers, les yeux encore pleins de sommeil. Ils s’arrêtèrent net devant ce spectacle inhabituel, Papa et Maman en pyjama, et l’atelier rangé, le travail de la journée effectué.
Et c’est ainsi que, pour une fois, la famille Souris s’accorda une pause. Ils déjeunèrent en famille, chantèrent des chansons près de la cheminée et jouèrent à des jeux de société avec leur enfants. Tandis que Papa Souris découvrait les joies d’une journée tous ensemble, Maman Souris et les enfants remerciaient le ciel d’avoir exaucé leur vœu.
Les Plumes qui papotent 