L’année dernière, juste après Noël je passais la soirée chez Diane. C’était les vacances et l’hiver, aussi je restais dormir. Le soir, installée sur un lit douillet dans le salon, je déposais juste avant de plonger dans les bras de Morphée, les cadeaux amenés pour ses filles. Je trouvais simplement plus amusant pour elles de les découvrir le lendemain matin plutôt que de leur donner en mains propres. Sur cette belle perspective, je m’endormais paisiblement au son du crépitement du feu dans la cheminée. Bien sur, les enfants sont des lèves-tôt, ce qui n’est absolument pas mon cas. Aussi le lendemain, je me faisais gentiment réveiller par de jolies petites voix pleine d’énergie. Qui quand elles découvrirent les cadeaux sur le canapés, s’égayèrent encore plus. Jusque là, tout était sous contrôle. Et puis vint le temps des questions :
-Mais Tata AnneSo, le Père Noël il est passé juste à côté de ton lit et tu l’as PAS ENTENDU???
– Mais il est passé dans la cheminée, avec le feu?? Et on est après Noël et il passe encore?
Encore toute engourdie de sommeil je réalisais que c’était évident ! Que n’y avais-je pensé? Bien sur pour les filles, c’était le Père Noël qui était passé, et c’était fou que je n’ai rien entendu : quel sommeil de pierre tombale j’avais! C’était si drôle de devoir justifier que non je n’avais pas entendu le Père Noël, c’est fou, je devais vraiment bien dormir…
Je crois que nous étions toutes surprises, mais pas pour les mêmes raisons : moi de leur émerveillement, elles que le Père Noël soit passé si discrètement. Ces croyances enfantines ont quelque chose de magique : j’avais un peu oublié, c’était chouette de m’y replonger!
Anne-Sophie