17/24. Ich wünsche euch einen guten Rutsch ins neue Jahr ! *

Je me souviens d’un Nouvel An en particulier. Pour la première fois, je fêtais la nouvelle année loin de mes parents, au cœur de la jolie ville de Cologne. C’était en 1998 et je me réjouissais en préparant ma valise pour aller retrouver ma famille en Allemagne. Ma cousine et amie, de quatre ans mon aînée m’entrainait avec elle dans ses aventures, parfois un peu scabreuses mais toujours drôles et inoubliables. Et elle était, malgré sa fantaisie et son humour, toujours bienveillante.

Ainsi, le soir du Nouvel An, nous partîmes avec ses parents fêter dans une salle polyvalente. La musique traditionnelle allemande emplissait nos oreilles et la bière coulait à flot. Dans cette ambiance gaie et chaleureuse, les adultes n’avaient que faire des plus jeunes, relégués dans une salle annexe avec une pauvre jeune fille chargée de les faire tenir en place. À nos âges, douze et seize ans, nous étions libres comme l’air, tantôt dansant avec les grands, tantôt participant aux activités enfantines.

Je me rappelle avoir reçu un petit paquet contenant des figurines en plastique : un cochon, un petit ramoneur avec son échelle et un trèfle à quatre feuilles, le fameux « Glücksklee », sensés nous porter chance pour l’année à venir. Nous avions également fait fondre du métal, comme le veut la tradition avant de le faire couler dans de l’eau. La forme ainsi obtenue permettait, avec beaucoup d’imagination, de prédire l’avenir.

A l’approche de minuit, nous sommes sorties sur le pont au dessus du Rhin. Celui-ci croulait sous le poids des cadenas accrochés par des amants et des familles. Le froid, ayant déposé sur le pont une couche de glace, les fêtards s’y laissaient glisser avec bonheur. À minuit, un splendide feu d’artifice illumina le ciel et les visages empourprés par le froid et l’alcool. Mon amie avait, pour l’occasion, dérobé une bouteille de champagne et c’est avec des bulles plein la bouche que nous avons, nous aussi, glissé vers l’année 1999 !

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