Que serait Noël sans la gastronomie qui y est associée. Ses mythes, ses légendes, ses traditions et recettes secrètes. Celles que les grands-mères transmettent sur une feuille volante et manuscrite et qui constituent une part du patrimoine familial. Ces plats qui seront toujours moins bons ailleurs. Dans ma famille, Noël était inéluctablement associé aux fameux, aux uniques… feuilletés-saucisses de l’apéro ! Bien entendu, je ne pourrai pas, comme ça, vous balancer la recette, je suis bien désolée de vous décevoir sur ce point, mais vous devrez vous contenter d’indices. Tout de même, pour ne pas vous laisser trop sur votre faim, sachez qu’il y a 2 ingrédients phares:
– de la pâte feuilletée
– des mini-saucisses.
En ai-je trop dit? Ou pas assez? Je vous laisse juges.
Roulés avec soin dans la cuisine, dorés au jaune d’œuf, ils trônaient sur de grands plats ronds en inox, et me faisaient de l’œil jusqu’à ce qu’on ait le « go » officiel de ma grand-mère pour s’y attaquer (et Dieu nous ait gardé d’avoir l’audace d’en piquer un auparavant!). Quelques variantes se côtoyaient : des mini-pizzas home-made ou des feuilletés au fromage. Mais diable parfois se cachaient aussi sur le plateau des feuilletés… AUX ANCHOIS. Oui vous avez bien lu, moi aussi je suis toujours stupéfaite que des personnes mangent ça de leur propre grès. Enfin à la limite si ce sont les adeptes qui les mangent, cela passe encore. Mais parfois un feuilleté aux anchois avait le CULOT de se faire passer pour un feuilleté au gruyère. Vous imaginez la déception, lorsque lors du premier coup de quenotte, lorsque vous comprenez que vous avez fait mauvaise pioche! Et que tout de même c’est Noël donc ça ferait désordre de le recracher. C’est pourquoi les feuilletés-saucisse restaient eux une valeur sûre, ne mentant, EUX, jamais sur leur identité.
Aujourd’hui j’ai démocratisé le feuilleté, et il m’arrive d’en manger lors d’autres apéro, avec d’autres personnes, lors d’autres occasions. Mais pour sûr, ils sont moins bons!
Anne-Sophie
Les Plumes qui papotent 