Aujourd’hui, c’est le jour réservé à la confection des biscuits de Noël. Comme chaque année, nous extirpons de l’armoire les pull-over en tricot rouge et gris, ornés de reines et de flocons. La table est encombrée : les œufs et la farine accueillent exceptionnellement l’angélique confite dans leurs locaux. Le four s’allume, emplit la cuisine de sa douce chaleur et se prépare à de longues heures de cuisson.
Nous délivrons les emporte-pièces, menottés ensemble les 364 autres jours de l’année. Subitement, ils deviennent incontrôlables et dessinent sur la pâte sablée des cloches, des anges et des sapins.
Tandis que les rochers à la noix de coco sortent du four, immaculés et aériens, la maison s’habille de senteurs uniques. Je sais qu’il n’y a qu’aujourd’hui qu’elle sentira la cannelle et le pain d’épices, le citron et le gingembre. Alors J’inspire profondément afin de m’imprégner de ces effluves douces et enivrantes.
Le vieux hachoir en métal est fixé sur le bord de la table, à la merci de nos doigts gourmands qui le remplissent de pâte aux amandes. Après quelques tours de manivelle, les voici enfin, les spritz tant attendus, blonds et tout hérissés !
Le four est maître de cérémonie, il ronronne et, toutes les dix minutes environ, délivré une vingtaine de gourmandises.
Alors que la nuit tombe, les biscuits refroidissent sur leurs grilles. Ils vont ensuite être enfermés dans de grandes boîtes métalliques aux décors de fête. Les plus réussis seront glissés avec soin dans un petit sachet étoilé fermé par un ruban et feront le bonheur des plus gourmands, petits ou grands !
Diane
Les Plumes qui papotent 