Publié en 1984
Résumé
Marguerite a 15 ans et traverse chaque semaine le Mékong pour se rendre à l’école et au pensionnat. Elle prend le bac des indigènes: la famille peine à joindre les deux bouts, le seul salaire de directrice d’école de la mère ne permettant pas de faire de fioritures. Un jour elle croise son regard et accepte de monter dans sa limousine. Lui c’est un riche chinois de Cholen, de 12 ans son ainé. Elle ne prendra plus le bus. Ils se retrouvent chaque jour ou presque dans une petite chambre, où il lui déclare sans relâche son amour éternel. Un jour la petite blanche partira, fermant cette parenthèse hors norme, et hors du temps, mais dont elle gardera toute sa vie un souvenir intense et lumineux.
Critique
C’est un monument de la littérature court et accessible. Brulant aussi. Marguerite nous livre le récit de sa jeunesse avec en fil conducteur cette histoire d’amour particulière, qui parfois nous dérange. Elle nous livre aussi avec virtuosité ses souvenirs d’enfance, la peur qu’elle a de son grand frère, son désarroi face à la folie dans laquelle sombre sa mère, ainsi que la moiteur et la poussière de la vie en Indochine. Je m’attendais à une belle histoire d’amour, romantique, vécue par une jeune fille privilégiée. Il n’en est rien. C’est une histoire physique, charnelle, une passion étrange, d’un adulte fortuné face à une jeune fille désœuvrée, mais qui, réaliste, se laisse faire, en acceptant cet amour surprenant et en se mettant à l’aimer en retour. En somme, c’est évidemment très bien écrit, captivant mais surtout, c’est déroutant.
Note : 7/10
Anne-Sophie
Les Plumes qui papotent 