Publié en 1935
Résumé
Marie la Catholique, face à Elizabeth la Protestante; l’ardeur et la fougue d’une jeune reine passionnée face à la rigidité et à l’autorité de sa cousine; les déboires amoureux, les passions, la déchéance de cette reine d’Écosse adulée, puis méprisée: c’est l’histoire de celle dont la vie commença sur le trône de France, et se termina sur l’échafaud, mais qui entre temps se battu avec force, vigueur et parfois dans un aveuglement total pour maintenir son honneur de reine et revendiquer jusqu’au bout son sang royal.
Précisions historiques
Marie Stuart, née en 1542 de l’union entre Jacques V d’Écosse et Marie de Guise, devient reine d’Écosse à 6 jours à la mort de son père. Elle grandit en France et devient Reine de France en 1558. A la mort de son époux, elle retourne en Écosse en 1560. Considérée par les Catholiques comme l’héritière légitime du trône d’Angleterre, Elizabeth 1ère, alors souveraine de l’Angleterre, la verra toujours comme une menace, malgré les centaines de lettres « affectueuses » et bourrées d’hypocrisie qu’elles s’échangeront tout au long de leurs vies. Marie Stuart est exécutée à Londres en 1587, après des années de captivité.
Critique
Point primordial: IL S’AGIT D’UNE BIOGRAPHIE, et non d’un roman historique, comme je le cru dans un premier temps. Une fois cela clarifié, et passée la déception de ne pas plonger dans la légèreté d’un roman, j’ai pris plaisir à découvrir le destin hors-norme de cette reine exceptionnelle. Stefan Zweig réussit ce tour de force de conter l’histoire de Marie Stuart sans trop nous noyer de détails historiques, et capte et maintient l’attention du lecteur tout du long de la lecture. Nous immergeant dans l’Écosse et l’Angleterre de ce milieu du XVIe siècle, l’auteur nous fait parvenir, sans les juger, les traits de personnalité de Marie Stuart que l’Histoire nous a rapporté. Il ne l’idéalise pas, mais dresse un portrait qui semble objectif et réaliste, et nous éclaire sur ce pan de l’Histoire méconnu pour les petits français que nous sommes. Il serait trop réducteur de faire de Marie Stuart une héroïne malmenée malgré elle par un destin injuste et d’Elizabeth une reine puissante et sans scrupules. Certes Marie Stuart a connu un destin chaotique et une fin tragique, mais elle s’est aussi avant tout souvent retrouvée victime de ses passions, et des conséquences désastreuses de certaines de ses décisions hâtives. Vive et parfois irréfléchie, elle se plongeait à corps et âmes perdus dans tout ce qu’elle entreprenait. C’est ce qui fit d’elle cette figure emblématique, qui inspira nombre de poètes et écrivains. Dont Stefan Zweig.
Ou Mike Oldfield avec cette chanson Get to France:
Note: 9/10
Anne-Sophie
et hop, je l’ai réservé à la bibliothèque 😉
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éhéhé Une rousse en terre celte, dédié à servir son royaume? C’est clairement pour toi !! 😉
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I like the article
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Un Zweig, ça ne se refuse pas.
« Considérée par les Cathodiques comme l’héritière légitime du trône d’Angleterre,… » j’ai bien aimé la coquille, hommage à Stéphane Bern? 😉
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ahahah mince alors!!! Merci de l’avoir remarqué 😉
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