Publié en 2010
Résumé
Sophie du Vivier se prépare à accueillir ces invités, triés sur le volet, pour un de ces diners dont elle a le secret, et qui font toute sa réputation. Ceux-ci sont préparés avec minutie par Sonia, sa bonne, qui l’assiste avec minutie et discrétion. Mais suite à des défections de dernière minute, et au moment de passer à table, le nombre des invités est tombé à 13. Pour compléter la tablée, Sonia se retrouve forcée par la superstition à se joindre à ce groupe auquel elle n’appartient d’ordinaire pas. Les conversations se bousculent, enfonçant portes ouvertes et poncifs paternalistes à tendances racistes. La grande bourgeoisie parisienne est ici dépeinte sans ménagement par l’auteur, et se découvre sous un aspect peu reluisant alors que « la bonne » brille par sa finesse et son intelligence.
Critique
Critique des mœurs, et mise en évidence des travers d’une société qui se gargarise de son argent mais s’englue dans sa bêtise, l’auteur prend le temps de dépeindre chaque personnage. Ceux-ci sont des caricatures typologiques d’individus existants dans la réalité de la société dépeinte dans ce roman, absolument réaliste en somme. Les ficelles sont grosses, les riches sont bêtes et méchants, la bonne est cultivée, intelligente et douce, et quelques personnages se situent juste suffisamment dans l’entre deux pour construire les perches qui tiennent la conversation du diner, et donc l’histoire. C’est bien écrit, et ça se déguste comme une pièce de théâtre de boulevard, le rire en moins.
Note : 6/10
Anne-Sophie
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