J’ai respiré l’odeur de la rentrée.
Celle de l’air humide et des feuilles mouillées.
Des températures qui fraichissent et nous font brutalement quitter l’été.
Du jour qui décline, bien trop tôt dans la soirée.
Des terrasses qui se vident, sauf pour les entêtés.
J’ai respiré l’odeur de la rentrée.
Des cahiers vierges, remplis de pages qu’on n’a pas encore tournées.
De stylos neufs, prêts à gratter le papier.
De feutres qui bavent, d’être encore trop chargés.
Des cartables, trop lourds, par peur de manquer.
Des agendas vides et pas encore écornés.
J’ai respiré l’odeur de la rentrée.
De la mode qui ne se réinvente pas vraiment, mais plus couvrante et plus chaude, aspire à nous envelopper.
Des petites étoles, qui se feront bientôt supplanter par les bonnets.
Des chaussures fermées, qui emprisonnent nos doigts de pieds.
J’ai respiré l’odeur de la rentrée.
Et l’excitation qui s‘y retrouve mêlée.
Les retrouvailles après un break bien mérité.
L’enthousiasme de pratiquer telle activité.
Les programmes des salles de spectacle qui nous feront rêver.
Ou des matchs qui nous feront vibrer.
J’ai respiré l’odeur de ma rentrée.
Celle de ma ville qui avait fini par me manquer.
Des apéros improvisés et des discussions autour d’un thé.
Le rythme frénétique de journées bien rythmées.
Les discussions qui résonnent et les mélodies entendues à la volée,
L’odeur d’un gâteau qui cuit et la perspective de se régaler.
Le confort d’un lit douillet.
AnneSophie